Les résultats d’enquêtes sur les indicateurs de performance, concernant trois principaux corridors
au sein de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), menée auprès des Etats,
les services des douanes, les organismes de gestion des corridors, les transporteurs, ont été dévoilés lors
d’une réunion de coordination, organisée le 28 septembre 2016, à Abidjan, par la Banque africaine de développement (BAD),
la Commission de la CEDEAO, et le Projet ATWA.
Ces enquêtes, réalisées dans quatre pays - Côte d’Ivoire, Ghana, Togo, Burkina-Faso et le long des
corridors Abidjan-Ouagadougou ;
Le coût moyen par corridor et le temps moyen d’acheminement total ont baissé respectivement de 16% et 6% au cours de ces 4 à 8 dernières années.
Entre autres enseignements, les études indiquent que les coûts de camionnage représentent près de 65% du coût
total du transport lié aux corridors ;
Les exportations sont généralement moins chères et plus rapides que les importations.
D’autres indicateurs ont également été partagés, notamment la comparaison entre le trafic ferroviaire
et le trafic routier d’Abidjan à Ouagadougou ;
Et Mme Moono Mupotola, Directrice du Département de l’intégration régionale et
du commerce de la BAD, de souligner :
Cependant, les rapports ont mis en exergue certains défis, qu’il faut relever si on veut fluidifier
les échanges et réduire le coût de transport des marchandises, entre autres, l’absence de données régulières
et cohérentes sur les échanges commerciaux enregistrées le long des corridors, les barrières tarifaires et non-tarifaires,
le manque de partage d’information entre les douanes, le retard dans la mise en œuvre de certains protocoles d’accords.
Pour relever ces défis, tous les acteurs y compris la commission de la CEDEAO, les représentants des Etats,
la BAD, le Projet ATWA, les organismes des corridors et tous les bailleurs dont la Banque mondiale,
l’Union européenne, le JICA, le GIZ, le Danemark, les Pays-Bas, présents à la réunion ont réitéré leur volonté
de s’impliquer pour poursuivre la mise en œuvre des projets en vue de consolider les acquis.
ATWA s’inspire de l’exemple en Afrique de l’EST, où huit donateurs (la Belgique, le Canada, le Danemark,
les États-Unis, la Finlande, les Pays-Bas, le Royaume-Uni et la Suède) ont regroupé leur appui et mis en place
une seule et même organisation à but non lucratif chargée de promouvoir l’intégration régionale à travers l’ensemble
de la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE).
Cette organisation, baptisée TradeMark East Africa (TMEA), dispose actuellement d’un budget
de 650 millions de dollars pour la période 2011-2017 et s’emploie, dans cinq pays de la CAE, à réduire les coûts commerciaux
dans les principaux corridors de transport et à améliorer le climat d’affaires autour du commerce et des investissements.
TMEA est le partenaire technique d’ATWA.
Tema-Ouagadougou ;
Lomé-Ouagadougou, relèvent des améliorations tant en termes de temps que de coûts (en USD).
les ports, 20%, tandis que les passages aux frontières et les dédouanements aux terminaux routiers
représentent 15% de l’ensemble des coûts d’importation liés aux corridors.
le temps d’acheminement des marchandises.
“L’intégration régionale est un impératif de développement et une des cinq priorités pour la Banque.
— Éclairer l’Afrique et l’alimenter en électricité, Nourrir l’Afrique, Industrialiser l’Afrique, Intégrer l’Afrique
et Améliorer la qualité de vie des populations de l’Afrique. »
« Nous devons accélérer l’intégration de nos marchés, fluidifier les échanges commerciaux, rendre le
commerce entre nos pays plus facile, plus rapide et surtout moins coûteux. Une réduction du coût de transport
des marchandises le long de nos corridors est primordiale pour le développement du commerce en Afrique
de l’Ouest et sur le continent,» insistera-t-elle.